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En célébrant la renaissance de la fauconnerie dans la province d’El Jadida, les organisateurs aspirent à remettre aussi au-devant de la scène les autres aspects de ce patrimoine, notamment le savoir-faire en matière d’instruments de chasse, l’habillement traditionnel, la musique, le chant, la danse, l’art culinaire sans oublier l’incontournable cheval qui faisait autrefois partie intégrante de la chasse au vol. Ce sera la fête dans les Doukkala et les visiteurs aussi bien locaux qu’étrangers, seront bien servis.
Par ailleurs, les initiateurs de cet événement ne se limitent pas à la présentation du spectacle ; ils s’investissent aussi dans la réécriture d’une ancienne et belle histoire, celle d’un patrimoine qui est en train de redorer son blason. C’est dans cet esprit que le comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, a inscrit, lors de sa session de Nairobi, tenue du 15 au 19 novembre 2010, cette chasse traditionnelle sur sa liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. L’Unesco stipule que la fauconnerie est l’une des plus anciennes relations entre l’homme et l’oiseau, datant de plus de 4000 ans. C’est une activité traditionnelle supposant l’utilisation d’oiseaux entraînés à chasser d’autres proies dans leurs conditions et leurs habitats naturels. Depuis que l’homme a fait la conquête du monde animal, une complicité aussi intelligente que savante, s’est établie entre l’homme et l’oiseau de proie, notamment le faucon pour détecter le gibier et le traquer. Comme elle était à ses débuts utilitaire répondant à un besoin vital, à savoir la nourriture, la fauconnerie n’a pas tardé à devenir un loisir pour les hauts dignitaires et les notables qui en ont fait aussi un moyen de défense et souvent une passerelle incontournable de paix et de cordialité lors des tensions entre les Etats.
Au cœur des Doukkalas (province d’El Jadida), et à peu de distance du centre rural d’Ouled Frej, la tribu des chorfas Lekouassem représente de nos jours l’un des derniers remparts à préserver le temple de la fauconnerie au Maroc. Considérée depuis un certain temps comme une simple curiosité locale, la fauconnerie Lekouassem connaît un regain d’intérêt et de reconnaissance et dans ce contexte, l’apport de l’Association des fauconniers Lekouassem d’Ouled Frej s’est avéré indéniable.
Rendez-vous est donc pris pour cette première édition du Festival de la fauconnerie qui aura lieu au Douar Smâala, dans la commune rurale de Zaouiat Lekouassem.